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L’inclusion au cœur du succès du Fonds d’emprunt Québec

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L’inclusion au cœur du succès du Fonds d’emprunt Québec

Depuis plus de 25 ans, le Fonds d’emprunt Québec se positionne comme un employeur inclusif et ouvert à l’embauche de talents issus de l’immigration. Jean-Pierre Bédard, directeur général depuis 2021, partage avec nous l’importance de cette tradition, quelques bonnes pratiques ainsi que les réussites qui découlent de l’intégration de personnes immigrantes au sein de l’équipe.

Une tradition d’inclusion bien ancrée

Pour Jean-Pierre Bédard, le recrutement de talents immigrants fait partie intégrante de la mission du Fonds d’emprunt Québec depuis longtemps. « Cela fait partie de notre ADN. L’organisation a toujours eu à l’intérieur de l’équipe de travail des gens issus de communautés culturelles et de l’immigration récente. C’était un peu naturel pour moi de poursuivre dans cette veine-là. », explique-t-il. En effet, le Fonds a souvent été le premier employeur de nouveaux arrivants, leur offrant une chance de s’intégrer à la société québécoise grâce à une première expérience professionnelle.

L’histoire de l’ancien directeur général illustre bien cette réussite. « Mon prédécesseur est arrivé comme employé au Fonds sans trop savoir ce qu’il ferait, mais il avait des compétences en comptabilité et en finance. Il a gravi les échelons, devenant coordonnateur du service des finances, puis directeur général », raconte Jean-Pierre. Aujourd’hui, cet employé et sa conjointe, tous deux originaires de Madagascar, occupent des postes au service du développement économique de la Ville de Québec, démontrant la valeur d’une première opportunité dans le parcours d’un immigrant.

 

Le Fonds d’emprunt Québec a également réussi à créer un effet d’entraînement au sein de la communauté malgache. « Nous avons toujours eu des employés issus de Madagascar et cela a renforcé notre réputation au sein de cette communauté », explique Jean-Pierre. Cette dynamique est en partie due aux politiques internes qui encouragent le référencement, un système qui a permis d’ouvrir les portes à de nombreux candidats malgaches. « Nous sommes probablement connus jusque dans la capitale, Antananarivo, pour notre ouverture à l’embauche de talents venant de Madagascar. »

Des opportunités pour les immigrants récents

Bien que le Fonds d’emprunt Québec ne fasse pas de recrutement international, il est ouvert à l’embauche de personnes immigrantes, qu’elles aient un permis de travail ouvert, fermé ou leur résidence permanente. « Nous accueillons des gens de partout, qu’ils viennent d’Afrique, d’Europe ou des Antilles. En fait, on a vraiment une équipe multiculturelle », explique Jean-Pierre.

Le succès de cette approche est indéniable, même lorsque les conditions salariales offertes ne correspondent pas toujours aux compétences des candidats. « Bien souvent, nos employés acceptent un salaire moindre que ce à quoi ils pourraient prétendre avec leur niveau de scolarité et leurs compétences, mais ils choisissent de travailler avec nous parce qu’ils se reconnaissent dans nos valeurs organisationnelles », ajoute Jean-Pierre.

Ce facteur est essentiel à l’intégration des talents et à leur progression au sein de l’équipe.

Recruter avec intuition et ouverture

Lorsqu’il s’agit de sélectionner les talents, Jean-Pierre Bédard mise sur l’intuition et l’expérience. « Après 30 ans en gestion, j’ai développé une capacité à repérer des bonnes candidatures. Ce n’est pas toujours celui qui coche le plus de cases sur papier qui s’avère être le meilleur candidat », souligne-t-il.

Pour lui, le savoir-être prime sur le savoir-faire, qui peut être acquis en cours d’emploi. « Ce que je cherche avant tout, c’est une personnalité. Pour le savoir-faire on sait que peu importe la personne qu’on va engager, on va avoir à la former. Par contre, le savoir-être est plus difficile à développer », explique-t-il. Pour valider ses impressions lorsqu’il est face à une candidature atypique, il réalise souvent de courtes préentrevues, qui lui permettent de confirmer rapidement ses intuitions avant de passer à des étapes plus approfondies du processus de sélection. « On essaie de ne pas trop mettre de filtres dans nos offres d’emploi pour ne pas échapper les profils plus variés qui sont souvent de belles surprises. », précise-t-il.

Un processus d’accueil adapté et personnalisé

Au Fonds d’emprunt Québec, l’intégration des nouveaux employés ne se limite pas à leur donner un manuel. « Nous avons mis en place un processus d’accueil qui permet aux nouveaux employés de rencontrer toute l’équipe, de comprendre les rôles de chacun et d’avoir une vision globale de l’organisation. Cela aide à mieux s’intégrer », explique Jean-Pierre.

Pour faciliter encore plus l’inclusion, le Fonds privilégie le parrainage. « Nous désignons un collègue qui est dans l’organisation depuis un certain temps pour accompagner la nouvelle recrue dans son cheminement. Cela permet d’assurer un suivi rapproché et de faciliter l’intégration. » Jean-Pierre prend également le temps de rencontrer les nouveaux employés chaque semaine durant le premier mois pour discuter de leurs apprentissages et s’assurer que tout se déroule bien.

Comprendre les nuances culturelles pour éviter les malentendus

Un aspect clé de la gestion d’une équipe multiculturelle est d’être conscient des différences, non seulement entre les « québécois » et les gens issus des communautés, mais entre les différentes communautés également. Jean-Pierre partage une anecdote à ce sujet : « Un collègue a envoyé un courriel en disant ‘Je te prie de faire telle chose’, pensant qu’il était poli et bienveillant. Mais la personne qui a reçu le message l’a perçu comme un ordre autoritaire. » Ce genre de malentendu, basé sur des différences linguistiques et culturelles, peut survenir, mais avec une approche proactive, il est facile de désamorcer ces situations.

Surmonter les défis culturels : rapport à la hiérarchie et intégration à l’écosystème québécois

Si les compétences professionnelles et techniques sont au rendez-vous chez les nouveaux employés issus de l’immigration, c’est l’intégration dans l’écosystème québécois qui nécessite davantage de temps et de soutien. Jean-Pierre Bédard souligne que, pour le Fonds d’emprunt Québec, le véritable défi réside dans la compréhension du réseau d’acteurs partenaires. « Il faut environ une année complète pour maîtriser l’ensemble des processus et bien comprendre la culture locale, » précise-t-il. Au niveau de l’adaptation culturelle, ce délai est particulièrement marqué chez les employés issus de milieux avec une structure hiérarchique plus rigide. « Notre gestion est assez aplatie, sans hiérarchie stricte, et cela peut déstabiliser certains employés qui n’osent pas toujours s’exprimer ou participer pleinement. Nous devons travailler à faire tomber ces barrières pour exploiter pleinement l’intelligence collective de notre petite équipe, » ajoute Jean-Pierre. Cette ouverture au dialogue et à l’intégration progressive est clé pour assurer le succès à long terme des talents issus de l’immigration.

Un message aux employeurs : osez tenter l’expérience

Pour les employeurs qui hésitent à embaucher des talents issus de l’immigration, Jean-Pierre Bédard a un message simple : « Testez-le. Vous pourriez être surpris par les résultats. » Il encourage les gestionnaires à garder l’esprit ouvert, notamment lorsqu’il s’agit de profils atypiques. « Ces employés peuvent apporter des idées nouvelles, une vision différente qui peut amener de l’innovation au sein de l’équipe. »

Jean-Pierre conclut en soulignant que le processus d’intégration demande peut-être un peu plus de temps et d’encadrement, mais que les résultats en valent la peine. « Ce n’est pas une question de parachuter quelqu’un et de s’attendre à ce qu’il fonctionne comme un employé québécois. Avec de l’accompagnement, on voit des résultats probants. »

Réfléchissez-y !

Le Fonds d’emprunt Québec prouve que l’inclusion des talents immigrants dans une équipe peut non seulement combler des besoins en main-d’œuvre, mais aussi enrichir la culture organisationnelle. Une approche humaine, ouverte et proactive est la clé pour tirer le meilleur parti de ces ressources précieuses.

Ressources pour les nouveaux arrivants dans la ville de Québec.  

Ressources pour les employeurs qui souhaitent favoriser l’inclusion de personnes immigrantes.

Cette entrevue a été réalisée dans le contexte du projet Immigr’Action, à travers duquel plusieurs organismes offrent des outils et ateliers gratuits pour préparer les employeurs à accueillir et à favoriser l’inclusion des personnes immigrantes. Tous les détails ici.

 

 






Chantal Martel
Conseillère en emploi et aux entreprises